LA REINCARNATION
La croyance en la réincarnation est absolument
incompatible avec la révélation de
1'Evangile. Notre corps n'est pas comme un vieux
vêtement qu'on laisserait pour en prendre un autre
pour recommencer.
La parole de Dieu est ferme là-dessus ::
"On
ne meurt qu'une fois".
(Hébreux 9,27)
"A
chaque semence, un corps particulier ; toutes
les chairs ne sont pas les mêmes, autre
la chair des hommes, autre la chair des
bêtes ; autre la chair des poissons ;
il y a des corps célestes et des corps
terrestres, des anges et des hommes ; mais
autre est l'éclat des célestes,
autre l'éclat des terrestres. Ainsi en
est-il de la Résurrection des morts :
on est semé dans la corruption, on
ressuscite dans l'incorruptibilité, on
est semé dans l'ignominie, on
ressuscite dans la gloire, on est semé
dans la faiblesse, on ressuscite dans la
force, on est semé corps psychique, on
ressuscite corps spirituel".
(1 Cor. 15 )
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Le corps psychique : nous savons que nous sommes
soumis aux exigences de notre corps ; nous avons besoin
de manger, boire dormir. Et si nous sommes malades,
l'âme elle-même en souffre et nous en
souffrons : nous sommes soumis à nos limites.
Le corps spirituel :il sera soumis à l'esprit :
c'est pourquoi Jésus peut entrer dans une
pièce les portes étant fermées, avec
son corps spirituel qui n'est pas un fantôme :
c'est ce qu'il dit à ceux qui avaient peur.
"Donnez-moi quelque chose à
manger".
Vous avez vu des fantômes en train de manger
?
Ils lui apportèrent du miel et des tartines, et
il mangea et il but devant eux. Mais c'est un corps qui
est entièrement soumis à l'esprit. C'est ce
qui nous attend ; c'est cela notre foi. Dans le Credo,
nous ne disons pas : je crois à
l'immortalité de l'âme. Nous disons : "Je
crois à la résurrection de la chair",
c'est-à-dire de tout notre être qui devient
soumis à 1 'enfant -de Dieu en nous. Je pense
à Raissa Maritain, la femme du philosophe, une
grande mystique qui était paralysée
à la fin de sa vie, dans un état où
elle pouvait à peine parler, un état
très précaire, et le neurologue pour voir
un peu si elle avait bien sa tête,lui dit :
"Madame, qu'est-ce que vous aimeriez bien faire en ce
moment ?" lui dit : Comme elle était pleine de
malice, elle le regarde et "Docteur, je voudrais
danser".
Nous danserons dans le Royaume. Notre Corps, s'il a
envie de danser ne se préoccupera pas de la
pesanteur de nos jambes ou de nos paralysies.
C'est notre foi la plus stricte.
L'Eglise nous enseigne : Après ma mort, je
demeure dans mon unicité, c'est-à-dire dans
ma mémoire, ma conscience, ma volonté. Je
demeure moi-même ; donc je continue à aimer
ceux qui m'ont aimé/ici-bas ; je me souviens de
Dieu, de tout ce que j'ai vécu. Tout est dans la
joie de Dieu, tout est transfiguré « tyais il
y a eu rupture, passage pour ce retournement, cette
naissance comme le grain de blé éclate pour
donner naissance à la tige, comme la chenille qui
va laisser sa chrysalide pour devenir papillon. C'est le
même animal, la chenille et le papillon, mais il y
a cette mutation profonde qui fait qu'il devient autre en
laissant tomber sa chrysalide.
C'est ce qui nous attend sans perdre notre
personnalité.
*Lettre du Saint Siège (congrégation de
la doctrine de la Foi) :"L'Eglise affirme la
survivance et la subsistance après la mort d'un
élément spirituel doué de conscience
et de volonté en sorte que le moi humain
subsiste". Je suis autre mais je suis le
même.
Vous comprenez que c'est impossible d'accepter que je
m'en vais me promener de corps en corps.
* La mort est le passage à une
vie autre, mais la Résurrection est
déjà à l'oeuvre dès
ici-bas.
*La mort est une rupture ; c'est
vrai. Mais regardez la naissance : un enfant est bien
dans le sein de sa mère, il est en
sécurité, il est nourri, il est heureux
normalement, il gambade, il bouge, surtout lorsque sa
mère se repose, il se sent bien, mais un jour
vient où inéluctablement il faut qu'il
naisse.
Isaïe parlant d'Israël dit
"Israël, tu es comme un enfant
stupide" (Dieu se met en colère
régulièrement avec son peuple) "
Israël est comme un enfant stupide qui est à
terme et qui ne veut pas naître. "
Il y a comme cela des paroles dans la Bible qui sont
magnifiques d'humanité. C'est normal : ce n'est
pas nous qui faisons Dieu à notre image : nous
sommes à son image et c'est pourquoi nous le
comprenons quelquefois. Le jour venu, l'enfant va devoir
naître, et ce sera la rupture : du cordon
ombilical, d'une sécurité.
Mais il faut naître.
* La mort est une naissance
à un autre mode d'existence, mais c'est le
même enfant dans le sein de sa mère et
après sa naissance, c'est le même
bébé, mais on veut nous faire croire que
dans le sein de sa mère, ce n'est pas un
véritable homme. Voyez tout ce qui est en question
derrière tout cela ; on nous dit : "ce n'est qu'un
embryon, un foetus, tandis qu'après, quand il est
né, ça devient un homme". Pardonnez-moi :
c'est faux.
C'est pourquoi l'euthanasie et l'avortement se
tiennent : c'est la même chose. Aujourd'hui, on ne
sent plus l'unicité de notre histoire humaine. Du
jour où nous avons été
appelés à la vie, dès la
première minute où nos parents se sont unis
et où un embryon s'est formé, nous
étions déjà en puissance le
ressuscité que nous serons .
Vous croyez que ce n'est pas une bonne nouvelle
à annoncer au monde ? Si nous y croyions, nous
aurions une tête de ressuscité : mais nous
l'avons quelquefois. Je pense à ce gamin de
famille totalement incroyante qui disait : "je vais, de
temps en temps à la sortie de la messe, dans telle
paroisse. Ah ! Ce que ces gens ont l'air heureux !" Donc,
ça doit exister, et cela lui posait question.
La mort, donc, va être un passage à une
vie autre, mais je porte déjà en moi les
germes de résurrection. Le "déjà
là" du Royaume est en oeuvre dans ma vie chaque
fois que je soumets la pesanteur de mon être de
chair à mon être spirituel.
Chaque fois que je prie, je suis déjà
par anticipation devant la face de Dieu, même si je
ne la vois pas. C'est mon être spirituel qui se
forme, qui bouge comme l'enfant dans le sein de sa
mère.
"On ne meurt qu'une fois" et ma vie m'est
donnée pour reconnaître Dieu, l'aimer, le
servir, devenir à son image.
"Nous tous qui le visage
découvert réfléchissons la gloire du
Seigneur, nous sommes transforrmés de gloire en
gloire à sa parfaite image, comme il convient
à l'action du Seigneur qui est Esprit. " (
2 Corinthiens 3, 18 )
.La vie nous est donnée pour reconnaître
Dieu et dire oui à son amour et nous
préparer a ce monde de vérité qu '
est le monde de Dieu. Paul parle de
"Ceux qui sont voués
à la perdition pour n'avoir pas accueilli l'amour
de la vérité qui les aurait
sauvés" (.2 Thessaloniciens 2 ,10)
De quelle passion nous devons aimer cette
Vérité et en témoigner pour le
monde.
La mort comporte une rupture. . La mort comporte
un jugement
Le jugement, on n ' en parle surtout plus :" "Dieu
m'attend, il m'ouvre les bras, il est la
miséricorde infinie, il me prend comme je suis !"
Ce n'est pas l'évangile.
Dans l'évangile il est dit : . que Dieu, nous
prend comme nous sommes ô combien 0 . mais il nous
veut saints : il ne veut pas que nous nous complaisions
dans notre médiocrité ni notre
péché. Quand Jésus dit :
"Les prostituées et les
publicains vous précéderont dans le Royaume
de Dieu", ce n'est pas parce qu'elles sont
prostituées ou qu'ils sont publicains, c'est parce
que, quand 'Je suis venu, ils ont cru, et ils se sont
convertis. Tandis que vous, pharisiens, vousavez
refusé de croire pour ne pas avoir à vous
convertir. Cela- implique- que la Miséricorde de
Dieu est infinie, elle ne se lasse pas, elle est sans
mesure mais elle exige de nous que nous l'accueillions en
vérité, c'est-à-dire que nous
appelions mal ce qui est mal, bien ce qui est
bien, et que nous-mêmes, nous cherchions
à devenir ce pour quoi nous sommes faits.
Une chose est de le vouloir, une chose est de ne pas
pouvoir : là le Seigneur nous pardonne 77 fois 7
fois nos péchés de faiblesse, mais il
à horreur de notre complicité avec le
Mal.
Il y a cette parabole de 1 ' invité aux noces,
dans l'évangile : ce roi qui fait des noces, et
les invités appelés ont autre chose
à faire. Le roi se met en colère et il
envoie ramasser tous ceux qu'ils trouvent : "Ramenez-les,
que la salle des noces soit remplie". Il y en a un qui
n'a pas de robe nuptiale. Le Maître va le trouver
et lui dit, en l'accueillant : "Mon ami, pourquoi n'as-tu
pas de robe nuptiale ? ". Et à ce
moment-là, la parole tombe comme un couperet: "Et
cet homme ne lui répondit rien". Si cet homme
avait répondu à Dieu : "Je suis trop
pauvre, roi, je n'ai pas de robe nuptiale, je n'ai que
mes haillons sur le dos".
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