LE SORT ACTUEL DES
DISPARUS " EN CHRIST" .
Les disparus en " Christ "
attendent le Jour de Dieu
- Toute personne qui
disparaissant dans la mort, se trouve en vivante
communion avec Jésus, par la foi, demeure
en communion avec lui.
- Elle ne peut pas
mourir car elle appartient au Dieu de la
Résurrection et de la Vie.
- Après son dernier
soupir, laissant dans la tombe son passé, elle est
accueillie " au ciel", dans " la maison du
Père". Elle se trouve donc " au paradis",
c'est à dire auprès du Seigneur
ressuscité pour elle.
Mais
Cette situation est
temporaire: le " ciel " garde Jésus
et les siens jusqu'au grand Jour de la
Parousie.
L'ÉTAPE
INTERMÉDIAIRE ET LE SORT TRANSITOIRE DES DISPARUS
"EN CHRIST".
Tous les témoignages des
Écritures sont unanimes pour affirmer ceci: la
résurrection intégrale ( corps, âme
et esprit ) de tous ceux qui sont " en Christ" aura lieu
lors de la Parousie du Seigneur, lorsqu'il " descendra"
du " ciel".
A partir de là se posent
des questions importantes: de même que se
déroule un temps intermédiaire entre "
l'ascension" du Christ ressuscité et son " Retour
dans la gloire du Père", de même il y a un
temps intermédiaire entre le
décès du fidèle de Jésus et
sa résurrection " au " dernier jour".
Entre son passé (
totalement révolu! ) et son avenir ( le don du "
corps immortel" ) où est cette personne? Que se
passe t-il pour elle? Est-elle dans l'inexistence
jusqu'à ce que son Créateur et Sauveur " se
souvienne " d'elle ?
peut-il y avoir une
communication ( entre elle et nous les vivants; et entre
nous et elle, par exemple par la prière et un "
culte" dont elle serait l'objet ) ? et c....
Je vais exprimer mes convictions
à ce sujet sur la base de deux passages du Nouveau
Testament. Le premier est bien connu, et facile
à comprendre. Le second est difficile et
très mal connu:
Voici le dialogue entre
Jésus en croix et l'un des deux autres,
crucifiés en même temps que lui:
" Celui-ci
disait: " Jésus, souviens-toi de moi
quand tu viendras comme roi ! " Jésus
lui répondit: " En
vérité je te le dis,
aujourd'hui, tu seras avec moi
dans le paradis."
(évangile de Luc 23. 42-43
)
|
Alors que ce mourant pense
à son avenir et à son futur, Jésus
lui annonce son sort pour " aujourd'hui".
Et c'est le salut qu'il lui promet: dés sa mort
imminente, cet homme ( sa personne, son être ) sera
au " Paradis", et " avec Jésus" agonisant comme
lui! Aucune autre précision n'est
donnée. Mais l'essentiel est dit: dés
sa mort, pour ce temps intermédiaire qui doit
durer jusqu'à la Parousie, cet homme sauvé
de la mort vivra en compagnie du Sauveur.
Car le "
paradis" c'est d'être " avec "
Jésus".
SANS CORPS, MAIS
PROVISOIREMENT: ET L'ESPRIT DEJA VIVANT PAR LE SAINT
ESPRIT.
Tel me paraît être
le sort actuel des défunts qui se sont " endormis"
en Christ. C'est à mon avis, ce que dit
l'apôtre Paul dans le second passage dont je
transcris l'essentiel ci-dessous:
" Nous le
savons: si la tente où nous habitons (
ce corps ) se détruit, nous
détenons de Dieu un édifice
dans les cieux... C'est pourquoi nous
gémissons, aspirant ardemment
revêtir par dessus notre logis actuel (
ce corps ) le logis qui vient du ciel ( le
corps immortel )... Soyons donc pleins de
confiance car, nous le savons: la
résidence dans ce corps-ci, c'est
l'exil loin du Seigneur... Aussi
trouvons-nous bien meilleur d'émigrer
hors de ce corps et de résider
auprès du Seigneur."
( 2° lettre aux Corinthiens 5. 1
à 10 )
|
Cette résidence
auprès de Jésus, en " esprit" mais
sans " corps ( au paradis, au ciel ) est
provisoire et temporaire. Mais on est
déjà à
destination.
Car la mort, loin d'avoir
supprimé la communion de Vie avec le Sauveur, a au
contraire introduit ce fils de Dieu dans un monde
différent de vie en communion. On n'a pas perdu le
Christ. Au contraire, on est désormais,
en esprit, tout prés de lui.
N'est-ce pas ce que Jésus
promettait à son compagnon de
supplice? N'est-ce pas aussi ce que dit la lettre
aux hébreux ( Hébreux 12. 23 )
lorsqu'elle parle des " esprits des justes"
( les fidèles de Jésus) parvenus à
leur accomplissement ( leur destination )?
Cependant, ils n'ont pas encore
de corps! Donc pas de moyen de communication avec les
vivants sur terre. Ils ne peuvent pas voir ce qu'ils
font. Ils ne peuvent ni les secourir ni les
menacer. D'autre part on dérive dans la
superstition si on se met à les invoquer, les
prier, leur rendre un culte et recourir à leurs
mérites.
Je me rends bien compte de la
gravité de ce que j'avance ici et du trouble que
je peux provoquer chez de nombreux frères.
Peut-être est-ce moi qui, allant au-delà de
ce qui est écrit dans le Nouveau Testament
m'aventure trop loin pour parler de ce qui se cache dans
l'invisible de Dieu? Néanmoins je maintiens que la
" communion" n'implique absolument pas la "
communication"... sauf par le
Christ.
Nota Bene. Il
est certain que l'Ancien Testament est plus pauvre que la
plupart des traditions religieuses de l'humanité
quant aux espérances relatives à la vie
future. Ce n'est pas par manque de foi ou
pauvreté d'imagination que la pensée
israélite n'a pas développé le
thème de la vie après la mort. C'est
parce qu'elle a pris au sérieux la sainteté
de Dieu et la mission des hommes... " Le
salaire du péché, c'est la
mort" ( Romains 6. 23 )
:
" L'homme étant tout
entier une créature de Dieu , la mort atteint
l'homme tout entier, corps et âme comme nous
disons. La mort est la rupture du lien
de vie qui unissait la créature
à son créateur:
elle n'est pas seulement physique ( la fin naturelle de
l'existence), elle est en même temps spirituelle;
elle est la privation de l'amitié
divine... Pour que l'arrêt de mort soit
rapporté, pour que la vie après la mort
soit possible, il faut que
l'homme soit délivré, non de
la matière mais du
péché.... l lui faut une
rédemption par Dieu" et
pour le corps, l'âme et l'esprit. ( Ph. H.
Menoud: " Jésus-Christ et la foi" Éditions
Delachaux page 314 à 325 )
Le Dieu vivant seul
fait vivre ou ressusciter. Tout dépend du
miracle de sa libre grâce . Or
celle-ci, comme la mort, est chose
sérieuse!
Le
salut
" Dieu veut que tous les
hommes soient sauvés" . "
Jésus est le Sauveur du monde"
. " Crois au Seigneur Jésus et tu seras
sauvé" .. et c. et c.
L'Évangile est cette bonne nouvelle du
salut. Salut personnel, collectif,
cosmique....
Mais direz-vous, de quoi
s'agit-il? Qu'est-ce que ce " salut "
?
Pour dire en trois mots ce
qu'est le salut individuel, par exemple,
j'ai recours à une comparaison: le salut est comme
un fleuve.
Un fleuve a une source au
début de son cours; il a une embouchure à
la fin de son cours; et entre les deux, il y a son cours
lui même.
De la même façon, il y
a d'abord le début du salut, le " salut
initial" dirons nous; puis, tout au bout,
il y a le " salut final"; et, entre les
deux, il y a le cours du salut, le " salut en
cours".
Lorsque quelqu'un,
découvrant qui est Jésus commence à
croire en lui et s'attache à lui, le grand
Pardon du Père entre dans sa vie: ce
pardon est le salut, donné
gratuitement, en cadeau
immérité. Dés lors cet homme,
cette femme peut (et doit ! ) dire: " je
suis sauvé (e).
Cette certitude n'est pas de
l'orgueil spirituel puisque ce salut initial est une
grâce de Dieu et, en aucun cas la récompense
d'un mérite. La réconciliation avec Dieu,
le retour dans l'amitié du Père,
l'adoption, la justification....bref le salut se place
au commencement de la vie de
foi.
Mais ce n'est que le début,
la source.
Le salut final et son
accomplissement intégral auront lieu à la
fin du parcours. Cet ultime cadeau gratifiera chaque
fidèle de sa résurrection personnelle et de
sa transformation en " corps" glorieux, approprié
à une reconnaissance de la terre et de son
environnement. Esprit, âme et corps, c'est à
dire l'être humain tout entier, tout en nous sera
guéri de la mort. Sort merveilleux des " disparus"
en Christ ! Quand aura lieu cette fin de leur " absence"?
Tout l'Évangile répond : au grand Jour du
dénouement de l'Histoire humaine, au Jour de
l'Avènement du Royaume du Christ, à l'Heure
de son " Retour " promis.
Entre ce salut " final" et le salut
" initial" se déroule, chez le chrétien
le salut " en cours", au fil des
jours. Deux mots résument cette vie de
délivrance: " en Christ".
Dans tous les domaines de ma vie,
le Sauveur est sans cesse à l'oeuvre, par son
Esprit, pour me gratifier des forces de renouveau et
d'amour qui sont les siennes. Surtout la force
d'aimer comme lui-même aime.
N'est-ce pas extraordinaire, ce
salut déjà actuel,
déjà en cours,
déjà en route? Et chaque
heure de ma vie, si précaire et si
pécheresse, n'est-elle pas déjà,
secrètement, une heure de son Royaume qui vient,
une heure de son éternité?
"
Soyez joyeux dans
l'espérance " ( Lettre aux
Romains 12.12 )
"
Réjouissez-vous dans le
Seigneur en tout temps. Car il est
proche".
( lettre aux Philipiens 4. 4-5 )
" Aujourd'hui le
salut est plus prés de nous qu'au
moment où nous avons commencé
à croire. La nuit est
avancée, le jour est tout
proche." ( Lettre aux Romains
12. 11-12 )
|
Georges SIGUIER . 14 rue
Saint Jacques 81200 MAZAMET
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