Approches chretiennes relation entre la science et la
religion pasteur réformé
011-revolution
de la pensée humaine La notion de l'expansion
de l'univers est très récente. Elle date
du vingtième siècle seulement. Les
anciennes civilisations n'avaient aucun moyen de
constater l'existence d'un tel
phénomène. Aussi, la question de savoir si l'univers
était fixe ou non, ne fut jamais posée. On
n'avait pas de raison de s'interroger sur quelque chose
qui n'existait pas. Le ciel était plutôt
synonyme de ce qui est vaste et immuable. Les
observations célestes de l'époque avaient
une importance propre en raison des influences
astrologiques qu'on attribuait aux différents
astres. On connaissait bien sûr le cortège
des cinq planètes (Mercure, Vénus, Mars,
Saturne et Jupiter), ainsi que les constellations
figurées par des personnages ou des animaux
légendaires. Ce n'est que plus tard qu'on
introduisit les fondements de l'astronomie. En dehors des étoiles et des
planètes, le ciel recelait quelques points diffus
auxquels les anciens avaient donné le nom de
nébuleuses. L'une d'elles située dans la
Constellation d'Andromède fut décrite selon
les sources occidentales, pour la première fois en
1612, par l'astronome allemand, Simon Marius, qui
l'aurait comparée à "une lueur semblable
à laflamme d'une chandelle, vue à travers
un disque de corne". En réalité, dès
l'année 964, l'astronome arabe Abd ar Rahman As
Soufi, qui révisa le catalogue des étoiles
d'Hipparque, en faisait mention dans son "Livre des
étoiles fixes", en la comparant à un petit
nuage, telle qu'elle apparaissait àla vue. Les deux autres nébuleuses
localisées dans l'hémisphère sud
auraient été découvertes par
Magellan, en 1520, lors de son voyage autour du monde.
Depuis, elles portent le non de Nuages de Magellan. La
encore, il convient de préciser que plusieurs
siècles auparavant, des astronomes arabes, tels
que Tamin Dari-lbn Wahshia - Yaqût et une fois de
plus Abd ar Rahman As Soufi, avaient noté la
présence des fameux "nuages" et positionné
leur emplacement (1). La nature des nébuleuses restait
pourtant mystérieuse. En 1867, un opticien
américain du nom de Abbé, se basant sur les
observations d'autres astronomes, dont William Herschel,
ainsi que sur les hypothèses du philosophe
Emmanuel Kant publiées dans son "Histoire
naturelle universelle et théorie des cieux"
(1755), admit que certaines nébuleuses pouvaient
être situées en dehors de notre Galaxie, et
constituer elles-mêmes des galaxies. Ces prévisions
s'avérèrent exactes. Elles furent
confirmées par les observations menées en
1923/1924, par Edwin Hubble, grâce au
télescope du Mont Wilson (Californie), avec lequel
il parvint à distinguer des étoiles dans la
Nébuleuse d'Andromède. Dès lors, la
nébuleuse qui était vue comme une lueur,
devint une galaxie. Elle porte le numéro M 31 dans
le catalogue de Messier et se trouve à 2 250 000
années-lumière. Son diamètre est
estimé à 110000
années-lumière et sa massed'environ 400
milliards de fois celle du Soleil, soit deux fois plus
que la Voie Lactée. Les nuages furent
également identifiés comme étant des
galaxies. Le Grand Nuage est éloigné de 165
000 années-lumière et aurait un
diamètre de 21 000 années-lumière
pour une masse de quelque 15 milliards de soleils, le
Petit Nuage, dans la constellation du Toucan, est
"minuscule", et ne fait que 10 000
années-lumière, ou cent millions de
milliards de kilo- mètres de diamètre. Depuis, la Voie Lactée ne constitue
plus à elle seule, la totalité de
l'univers. Les découvertes devinrent de plus en
plus nombreuses au fur et à mesure qu'on mettait
au point des moyens de détection plus performants.
L'univers s'est enrichi de milliards de galaxies,
renfermant chacune plusieurs milliards d'étoiles.
Sans que l'on voit la fin.Comment en est-on arrivé
à ces espaces incommensurables, alors que
l'univers est né d'un atome primitif très
dense ? Répondre à cette question c'est
déjà lever une partie du voile d'un des
grands mystères de la Création.La
théorie qui a cours actuellement est que toutes
les galaxies s'éloignent les unes des autres, dans
un mouvement d'expansion ayant débuté juste
après lebig bang. Malgré leur vitesse
vertigineuse, seule l'énorme distance qui nous
sépare d'elles, nous empêche de percevoir
leur fuite. Pour détecter l'expansion, on a eu
recours à l'effet Doppler qui énonce que
lorsqu'une source sonore se rapproche d'un observateur,
sa longueur d'onde diminue alors que sa fréquence
augmente. Par contre, en s'éloignant, c'est le
contraire qui se produit. Ce principe fort simple fut
étendu aux ondes électromagnétiques
qui voyagent à la vitesse de la lumière...
Après avoir établi une classification des
galaxies en 1926, Hubble utilisa l'effet Doppler pour ses
expériences. Les résultats auxquels il
était parvenu en 1929 furent assez surprenants et
en tous cas imprévisibles, en dépit des
découvertes de l'Abbé Lemaitre (2). A
quelques exceptions près, toutes les galaxies
observées présentaient un décalage
vers le rouge, impliquant que leur longueur d'onde
augmentait, et que par conséquent elles
s'éloignaient du globe terrestre. De plus, le
décalage était proportionnel à ta
distance, suggérant que la fuite était
d'autant plus rapide que les galaxies étaient
loin. Bien sûr, le mouvement de fuite ne signifie
nullement que la Terre constitue le centre de
l'univers. On a l'habitude de présenter
l'univers sous forme de ballon parsemé de taches
que l'on gonfle. Quand le ballon augmente de volume,
chacune des taches s'éloigne de toutes les autres.
Un observateur d'une galaxie donnée verrait
également les autres galaxies s'éloigner de
lui dans le cadre de l'expansion de l'univers. Hubble a
calculé la vitesse de récession, constatant
qu'il existait une proportionnalité entre la
vitesse d'éloignement et la distance de la
galaxie. Lors de ses premières estimations,
il évalua la vitesse d'éloignement ou
"constante de Hubble" à 170 kilomètres par
seconde et par million d'années-lumière.
Cela revenait à dire qu'une galaxie distante d'un
million d'années-lumière s'éloignait
à une vitesse de 170 kilomètres par
seconde. Cette méthode trouvait à se
justifier tant que le rayon de l'univers était
estimé à quelques dizaines ou quelques
centaines de millions d'années-lumière.
Mais lorsqu'il devint évident qu'il pouvait
atteindre des milliards d'années-lumière,
Hubble dut diminuer sa constante afin de ne pas
enfreindre la sacro-sainte théorie de la
relativité d'Einstein qui postule que la vitesse
de la lumière est une vitesse limite dans
l'univers. En effet, avec les premières
estimations, Hubble devait attribuer une vitesse de 850
000 kilomètres à la seconde à une
galaxie qui serait éloignée de 5 milliards
d'années-lumière.Actuellement, la constante
a été ramenée à 15
kilomètres par seconde et parmillion
d'années-lumière, selon les calculs de
Sandage et de Tammam. Maisa-t-on atteint les limites de
l'univers ?Les astrophysiciens américains qui ont
été les inventeurs de la théorie
dudécalage vers le rouge désignent ce
phénomène par l'expression de
"redshift". Voici pour fixer les idées, les
vitesses d'éloignement de quelques
galaxies,calculées selon la constante H = 15
kms/seconde / million d'années.132
kilomètres par seconde pour la Galaxie NGC 4473
située à 8 200 000
années-lumière (3). 3 300 kilomètres
par seconde pour la Galaxie NGC 379 située
à 220 000 000 d'années-lumière. 22
000 kilomètres par seconde pour les galaxies de
l'amas du Bouvier situées à 1 600000000
d'années-lumière. 267 000 kilomètres
par seconde pour le quasar OQ 172, situé à
17,8 milliards d'années-lumière (4). Il va sans dire que personne n'a pu penser
que l'univers était en expansion,avant que les
observations ne deviennent possibles grâce à
des instruments sophistiqués. Encore fallait-il
édifier patiemment toute une théorie et la
mettre à l'épreuve de la
réalité, car malgré tout, d'autres
spécialistes, bien isolés il est vrai,
persistent à soutenir que l'univers est statique
et que le rougeoiement de la lumière est dû
à d'autres causes qu'à l'augmentation de la
longueur d'onde. Cependant, les résultats sont
là et la théorie de l'expansion ne souffre
plus de nos jours d'aucun doute. Mais que de moyens
matériels et humains n'aura-t-il pas fallu
mobiliser pour arriver à des conclusions aussi
audacieuses qui marquent d'une pierre blanche les acquis
scientifiques du 20ème siècle ! Ce n'est
pas peu dire, ce siècle a été si
fertile en découvertes remarquables. Pourtant c'est ce même
phénomène qui est décrit par le
Coran, depuis l'avènement de l'Islam, bien que les
hommes n'avaient aucune idée de son existence.
Pouvait-on parler d'expansion de l'univers au
début du Moyen Age, pendant que toute
l'humanité était plongée dans
l'obscurantisme alors que jusqu'au vingtième
siècle le problème est resté
méconnu de l'ensemble des savants du monde entier
? II convient de souligner qu'effectivement
des savants de renommée mondiale comme les
physiciens Max Planck et Niels Bohr, spécialistes
de l'astronomie et prix Nobel de physique, n'ont pu
imaginer ni prévoir l'expansion de l'univers. De
même, Einstein, un des plus fertiles cerveaux de
l'époque contemporaine et autre prix Nobel, qui,
après avoir énoncé sa théorie
de la Relativité Générale à
pris en 1917 comme modèle, un univers statique ne
prévoyant aucune expansion et qui de ce fait
était en contradiction avec la
réalité et le Coran (5). D'autres noms de la physique et de
l'astronomie, comme Fred Hoyle, Gold et Bondi,
ignorèrent eux aussi la réalité, en
promouvant un modèle stationnaire. Nous pourrons
multiplier à profusion les exemples des grands
savants quiméconnurent ou combattirent la
théorie de l'expansion de l'univers. Après
la naissance de l'univers, à partir de l'atome
primitif, le Coran aborde l'étape de l'expansion
ainsi que le révèle le passage suivant
: "Le ciel, Nous
l'avons construit par Notre puissance : et Nous
l'étendons [constamment]: dans
l'immensité". (Coran 51.47). "Nous l'étendons", signifie : "Nous
le rendons plus vaste, Nous lui donnons un volume plus
grand". Voici ce que dit Maurice Bucaille à ce
sujet : (6). "Ce qui a été traduit par
"Nous l'étendons", est le participe présent
du verbe "musieûna''du verbe "awsaea" qui signifie
: élargir, étendre, rendre plus vaste, plus
spacieux,lorsqu'il s'agit d'objets. Allah est plus savant. (1) "Les nuages de Magellan et leur
découverte par les Arabes". Par Louis Massignon.
Librairie orientaliste. Paul Geuthner. Paris. (2) Voir
l'article intitulé "Le Big Bang" (3) NGC =
traduction de Nouveau Catalogue Général.
(4) Ces chiffres sont naturellement donnés
à titre d'information et sous toutes
réserves, en raison des difficultés
inhérentes à ce genre
d'évaluation. (5) Précisons toutefois qu'Einstein
sut faire amende honorable plus tard et reconnaître
qu'il s'était trompé dans
l'interprétation de l'évolution de
l'univers. ..
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