La fin ......! ....?

 

Le temps ?

 

 

 

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approches scientifiques

02 - Mesurer l'espace

03 - spectroscopie

04- Remonter le temps

05 - Evolution de l'univers

06 - paleontologie

07- Formation de l'univers

08-  Origine de la vie 

 09-Formation de l'homme

011-revolution de la pensée humaine

 012-Formation de la terre

013- Jaeger, étude

014 Molhen étude.


Le temps

Horloge du temps

Angoisse et peurs

vocabulaire.html

kant.html

Livres 

 

les jours de la semaine

Lundi du latin lunae dies, jour de la lune.

mardi du latin Martis dies jour du dieu latin Mars.

mercredi du latin Mercurius. jour du dieu latin Mercure.

jeudi du latin Jovis dies, jour du dieu latin Jupiter.

vendredi du latin Veneris dies, jour de la deesse latineVenus.

samedi du latin sabbati dies , origine hebraique Schabbat jour de repos= des juifs.

dimanche du latin dies Dominicus jour du Seigneur, de Dieu pour les chretie= ns.


TEMPS DE L'INDE ET TEMPS CHRÉTIEN

Le temps est-il une ligne, lancée vers un avenir et une espérance, ou bien une roue, sans projet ni progrès envisageables? Voilà deux conceptions du temps diamétralement opposées. La deuxième, d'origine hindoue, nécessite d'autant plus d'explications qu'elle nous demeure largement étrange et étrangère. La première, celle qui inspire aussi bien la Genèse que l'Apocalypse, mérite un rappel enthousiaste de la part d'une intellectuelle chrétienne.

La notion de temps, la conception même du temps, a suscité une quantité considérable de réflexions, de recherches, de spéculations, d'essais de définition, de la part des penseurs, des philosophes, des mystiques. Qu'il soit le temps du monde ou le temps des hommes -durée cosmique ou individuelle-, qu'il soit le temps des dieux ou le temps de Dieu -immortalité ou éternité-, le temps a donné lieu à un nombre impressionnant de calculs, de mensurations, de découpages destinés à le cerner, à l'organiser en calendriers, à le jalonner de points de repère: années, mois, semaines, jours, heures, elles-mêmes émiettées en minutes, en secondes On peut dire qu'à travers les civilisations et les peuples, chacun a posé ses propres questions et proposé ses réponses devant l'alternance évidente du jour et de la nuit, les phases de la lune, le mouvement apparent du soleil et des étoiles, le déroulement des saisons, la croissance et la maturité des plantes, les âges de la vie des hommes, de la naissance à la mort.

Pour la majorité des sociétés humaines, le bon déroulement du temps est un ordre essentiel à la vie, à la survie. Il est l'Ordre par excellence, le rythme vital qui maintient l'harmonie avec la nature. Curieusement, il semble que cette notion élémentaire préoccupe fort peu l'Occident moderne qui court sans cesse après le temps, le devance, le court-circuite, prétend en faire ce qu'il veut. Nos expressions de langage sont éloquentes: on a ou on n'a pas le temps, on prend le temps, on perd son temps, autrement dit on en dispose comme d'une chose possédée. Nous allons à la recherche du temps perdu, nous créons un troisième ou un quatrième âge en même temps que nous prétendons avoir les mêmes fruits en toutes saisons et atteindre une immuable jeunesse

 

UNE CONCEPTION CYCLIQUE DE L'UNIVERS

Mais les cultures anciennes et traditionnelles n'ont pas joué ainsi avec le temps et lui ont donné un sens profond, lié à leurs représentations du monde et à leurs religions.

Dans les textes les plus archaïques de l'Inde, c'est-à-dire les grands hymnes poétiques, philosophiques et rituels appelés les Veda (le Savoir) et datés d'environ 1500 avant notre ère, le temps est parfois comparé à la chaîne d'un métier à tisser sur laquelle la trame des événements se dessine indéfiniment. Le temps est «tendu», et cette image évoque le désir d'immortalité: que la chaîne ne se rompe pas, que le temps ne s'arrête pas! La rupture signifierait le chaos, la fin de l'Ordre.

L'homme des Veda prie les dieux de maintenir cet Ordre cosmique, d'assurer le bon déroulement des saisons, source de prospérité. Toute son angoisse est que ce mouvement s'interrompe. Aussi célèbre-t-il, par des rituels de sacrifice, l'alliance contraignante avec ses dieux dans l'espoir d'obtenir leur bienveillance et leurs libéralités.

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Le temps de l'Hindouisme est celui d'un long enchaînement de maillon d'où l'homme tend à s'évader pour atteindre la fusion dans la source cosmique.

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On pourrait considérer que dans cette religion de l'Inde la plus ancienne, le Védisme, le temps a une dimension «linéaire» puisque le désir des hommes tend à l'immortalité, mais il repose pourtant sur une conception «cyclique» de l'univers. En effet, selon cette pensée cosmologique, l'univers est toujours recommencé, comme les saisons, comme le jour succédant à la nuit. «Comme les jours se suivent dans l'ordre, comme les saisons vont après les saisons fidèlement, compose leurs existences, Ordonnateur! En sorte que celui d'après ne quitte pas celui d'avant!» (Rig-Veda).

Dans un tout autre hymne, ce n'est pas le dieu de l'Ordre qui est invoqué mais la déesse Aurore: «Elle suit le chemin des Aurores passées, première de celles qui viennent et qui toujours suivront» Ce qui prévalait dans cette conception du temps, c'était le lien entre sa prolongation indéfinie et l'activité rituelle, comme si le temps dépendait du rite bien accompli, à la fois chaîne sans fin et éternel retour...


LA THÉORIE DES ÂGES DU MONDE

Au cours du développement de la pensée indienne ultérieure qui s'exprima dans le Brahmanisme et l'Hindouisme, la théorie des âges du monde fit apparaître une notion particulière du temps cosmique. On trouve notamment cette théorie dans le célèbre Livre des Lois de Manu. Elle affirme que la Création n'a pas eu lieu une fois pour toutes mais que l'univers passe par des phases alternées de création et de destruction. Il n'y a pas, pour l'Hindouisme, une seule origine et une seule fin du monde. Il y a, indéfiniment, un processus de création qui peu à peu décline et se détériore jusqu'à la catastrophe, explosion, résorption ou dissolution, pour ensuite reparaître dans une émergence nouvelle. Le monde re-vit et re-meurt tout comme les êtres vivants, dans cette même pensée de l'Inde, re-naissent et re-meurent à l'image même des saisons et des phases de la lune La croyance en la réincarnation, d'origine «animiste», est indissociable de la croyance aux kalpa du monde, c'est-à-dire à ses périodes de destruction et de reconstruction successives. Cet «éternel retour» a suscité des spéculations complexes généralement condensées sous la forme des «quatre yuga» dont les noms sont empruntés au jeu de dés. Ces quatre âges d'une phase de création sont tout d'abord un âge d'or où règnent le bonheur, la justice, la longévité, la prospérité. Puis vient un deuxième âge où les hommes commencent à travailler, à souffrir, à se préoccuper d'eux-mêmes. Il n'y a plus alors que 3/4 d'ordre et la durée de la vie est écourtée. Lors du troisième âge apparaissent les maladies et les vices, et l'ordre est réduit de moitié. Enfin, le quatrième âge où les Indiens pensent que nous sommes actuellement, est celui où tout va mal et se dégrade, précédant la catastrophe de désagrégation qui marque la fin d'un kalpa.
L'EXTINCTION EN LIGNE DE MIRE

Le Bouddhisme n'a en rien modifié cette conception du temps cosmique. Mais il a mis l'accent sur l'impermanence des êtres eux-mêmes. Ces êtres ne sont que des compositions d'éléments, des «agrégats» voués à l'usure et à la destruction, en perpétuel devenir, une nouvelle gestation succédant à la mort. La théorie bien connue de la transmigration ou réincarnation fait que le temps, pour un être humain, n'est qu'une durée vécue sous une forme ou sous une autre, une suite de morts et de naissances également transitoires. Enchaînement inéluctable entre vie antérieure et vie future, à son tour vie antérieure jusqu'à l'aboutissement indéterminé -au terme de combien de centaines de vies et de morts?- qui permet enfin de ne plus renaître et donc de ne plus mourir, parvenu à l'immuabilité du nirvâna ou «extinction». «Est d'une très pure sapience le sage qui, exempt de désir, a mis fin aux tendances fabricatrices, lui qui a surmonté le temps dans le passé et dans l'avenir» (Sutta-Nipata, 372-373).


L'HISTOIRE PROMISE

Si l'on aborde maintenant la conception judéo-chrétienne du temps, la première évocation qui vient à la mémoire est évidemment le récit du temps de la Création tel qu'il nous est raconté dans les premiers versets de la Genèse. Ici, rien qui puisse se comparer à l'éternel recommencement alterné, allant de créations en destructions, décrit dans les textes de l'Inde. Le monde de la Genèse est créé une fois pour toutes par l'unique Dieu Créateur, dans un acte d'Amour. Certes, cette création ne s'accomplit pas d'un seul coup comme par un simple maniement de baguette magique: nous savons qu'elle est échelonnée dans le temps -les «jours»- par étapes successives. «Un jour devant le Seigneur est comme mille ans et mille ans comme un jour», a écrit l'apôtre Pierre dans sa seconde lettre (3:8-10). Et la science d'aujourd'hui est de moins en moins en contradiction avec la Bible. Comme l'artiste crée son oeuvre, Dieu procède par degrés, par phases, et crée le temps cosmique en accord avec l'espace. Temps essentiellement «linéaire» et non pas cyclique, car il met en place l'un après l'autre les éléments d'une création accomplie où l'homme poursuivra le destin qui lui aura été assigné par Dieu. Ainsi dans le Christianisme, le temps de Dieu n'est autre que l'«Histoire promise», pour emprunter le beau titre d'un ouvrage de Catherine Chalier.

D'abord la lumière, puis le firmament, les eaux, la terre avec son herbe et ses arbres, le jour et la nuit avec leurs luminaires, le démarrage des saisons, l'apparition des espèces, enfin l'homme, créé à l'image de Dieu -«mâle et femelle il les créa»- «Et Dieu vit que cela était bon» Après l'achèvement de l'oeuvre créatrice commencent les siècles de l'homme. L'Histoire se déroule dans toute son humanité tourmentée et pécheresse, semée d'avertissements divins, de discours prophétiques.

L'Ancien Testament est ponctué de longs déplacements: départs au désert, exils, exodes, passages, montées, traversées vers la «terre promise» qui est aussi le temps promis. Temps déroulé vers la venue du Messie qui, depuis son incarnation jusqu'à sa montée au calvaire, parcourra le temps vers la résurrection et l'ascension, ultimes étapes du temps accompli.

Le temps chrétien est le temps de la promesse, le temps de l'espérance.


DES PERSONNES À PART ENTIÈRE

Au niveau de l'individu, le temps humain est ici lié à la notion de «personne». Nous ne sommes pas, comme le pensent les hindouistes et les bouddhistes, une «forme» composée d'éléments impermanents, mais une créature voulue par Dieu et aimée de lui en tant que personne unique.

Notre existence n'est pas insérée dans une succession de morts et de renaissances. Nous sommes appelés par Dieu à vivre la durée située entre notre naissance et notre mort dans l'amour de Dieu et l'amour des autres, durée parcourue comme un chemin vers le Royaume, voie ouverte par le Christ lui-même et définie par lui. Cette existence unique est un «chantier» où nous sommes invités à construire notre éternité: chemin «linéaire» s'il en est! «Et pour autant qu'il est réservé aux hommes de mourir une seule fois -après quoi c'est le jugement- de même le Christ, après s'être offert une seule fois pour porter les péchés d'un grand nombre, apparaîtra une seconde fois sans péché à ceux qui l'attendent pour leur salut.» Ces mots de l'épître aux Hébreux (9:27-28) résument le temps de celui qui est «du Christ»: en une seule vie, le chemin vers le salut.

Ainsi le temps de la vie humaine dans la pensée chrétienne est-il d'une densité dramatique et forte, tendue vers l'espérance de la Bonne Nouvelle. C'est le temps de l'attente, mais d'une attente active, libérée des contraintes cycliques des éternels retours, libérée des influences et des emprises des rythmes de la nature. L'homme créé à l'image de Dieu fait route vers l'au-delà où il rejoindra son Seigneur.

«Quelles ne doivent pas être la sainteté de votre conduite et votre

piété tandis que vous attendez et hâtez la venue du Jour de Dieu Selon

sa promesse, nous attendons de nouveaux cieux et une terre nouvelle» (II Pierre 3:11-14).

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«Le temps du Christianisme est celui de l'Alliance...»

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CHAÎNE, ENGRENAGE... OU PROMESSE

Le temps de l'Hindouisme est celui d'un long enchaînement de maillons en maillons d'où l'homme tend à s'évader pour atteindre la fusion dans la source cosmique de l'Être.

Le temps du Bouddhisme est celui d'un engrenage fabriqué par le désir et les actes, d'où l'homme parvenu au détachement parfait sera libéré par l'entrée dans le nirvâna, fin de la douleur, négation du temps, immuable sérénité.

Le temps du Christianisme est celui de l'Alliance et de la Bonne Nouvelle, chemin parcouru à la suite du Christ pour arriver enfin à la Rencontre suprême de celui qui est Amour.

Solange Thierry

Ancienne directrice d'études à l'École Pratique des Hautes Études de la Sorbonne; spécialiste de la culture orientale et du sanskrit.

 

 
 

   

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