Approches chretiennes relation entre la science et la
religion pasteur réformé
Science et religion
Gustave
Martelet L'auriculaire
L'interrogation qui
va suivre est d'ordre religieux mais aussi philosophique.
C'est la vieille question du
grec Parménide: "Pourquoi y a-t-il quelque chose et
non pas rien ?" Cette question est
tellement simple qu'elle en est bouleversante. Elle prend
une ampleur fantastique avec une
vision scientifique. La réponse à cette
question est fondamentale dans la culture
occidentale qui trouve son origine dans la Grèce
antique. D'autre cultures ont répondu par
l'opinion qu'il vaudrait mieux qu'il n'y ait rien puisque ce
qui existe n'est pas le tout. Les Grecs
au contraire ont affirmé la primauté, la
priorité de l'être sur le néant,
du vrai sur le faux, du
bien sur le mal, de l'un sur le multiple. Cela parce que le
néant, le tout, le mal, le laid sont
la négation de quelque chose qui est un, beau, et
réel. Si l'homme n'avait pas
l'être pour projet et comme désir, il ne
parlerait pas de néant. S'il n'avait pas
le sens du vrai, il ne
parlerait pas d'erreur. De même, le mal, le laid, le
multiple n'aurait aucune signification
sans le bien, le beau et l'un. L'homme spirituel est
bàti sur ce que les scolastiques
appelaient les transcendantaux, c'est à dire les
éléments de la pensée
profonde qui dominent ce
qu'il a de pire en lui. En acceptant que l'être soit
prioritaire sur le néant, on accepte de donner
un sens à la vie. je dirais même brutalement
que le domaine des questions
fondamentales, c'est du tout ou rien. Hors, il y a quelque
chose, le Monde. Donc il y a tout.
Ceci est le refus d'une espèce de
négativité qui conclurait par
l'absurde que le monde n'a pas
de sens. Car l'être est la valeur de
référence qui appelle la question: "Pourquoi y a-t-il
quelqu'un et non personne ?" L'homme, ce tard venu dans
l'Univers comme l'a
qualifié Teilhard de Chardin, en est la conscience
réfléchie. Tel est le principe anthropique. Avec
l'homme, l'Univers a franchi le pas de la réflexion,
comme l'a aussi dit Teilhard. Il a mis
beaucoup de temps pour se découvrir, pour prendre
conscience de lui-même
à travers l'homme, qui pose maintenant la question,
"Comment se fait-il ?" Oui, comment se fait-il
que cette interrogation du sens de l'Univers se heurte au
mystère d' Dieu qui paraît scandaleux.
Conclusion Ce problème de Dieu est
posé depuis Epicure. Ce philosophe grec mort en 270
avant J-C. disait: "Si un dieu est puissant, il ne
peut être bon puisqu'il a fait un monde où
existent le mal et la mort. Si un dieu est bon, il ne
peut être puissant puisque le mal paraît plus
fort que lui". Ainsi, l'interrogation
religieuse porte sur l'identité d'un dieu qui
paraît ne pas mériter que l'on croit en lui.
Pourtant, il faut accepter que le problème de la
mort, du mal, de la souffrance nous fasse creuser
d'avantage la vallée de l'intelligibilité de
Dieu pour y faire jaillir la source de la joie. Le
plus souvent, quand nous parlons de Dieu, nous
parlons d'un dieu très différent du
monde. Un peu comme un César qui, du haut du Palatin
à Rome, contemplait les jeux du cirque en
se désintéressant de l'humanité
souffrante. Si Dieu était un César, il
serait un monstre. C'est ce paradoxe de la mort faisant
partie intégrante de la vie qu'a
dévoilé la science et qui nous force à
découvrir en Dieu des profondeurs que d'ordinaire nous laissons
immergées. Il faut qu'émerge le mystère
d'un dieu capable d'endosser le monde qu'il a
créé et dont il ne pouvait éviter la
dureté et la souffrance. Nous aimons ce Dieu parce
qu'il souffre avec nous. Finalement, la science nous oblige à explorer si
profondément notre foi que nous exhumons d'elle des
choses que nous y avions laissées
ensevelies jusqu'alors. ............ ..
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